
L'architecture d'Édouard François
Un entretien avec l'architecte sur des thèmes qui ne sont pas directement liés à l'architecture : un autre point de vue
Écrit à la troisième personne...
Vous avez commencé à penser avec une mentalité motivée par l’environnement plutôt tôt dans votre carrière. Qu’est-ce qui vous a amené vers cette mentalité ?
Dans son enfance, il a trouvé une recette pour cuire le canard avec des oranges chez sa grand-mère. C'était dans un magazine d'Elle. Il m'a raconté la recette dont il se souvient encore : prenez un canard et mettez-le dans le four avec des oranges. Le point qu'il m'avait montré c'est que les ingrédients étaient différents. Le canard et les oranges étaient exactement ça et ils contenaient leur goût original. C'est pour cette raison que la recette pouvait être si simple. La nourriture pour Édouard est extrêmement liée à l'architecture. Les résultats bons sont les produits de l'environnement, par une relation commensale avec l'environnement. C'est dans le monde moderne où l'humain a été entièrement oublié pour la croissance de la conception connue sous le nom de « société. » Par conséquence, la vie pour l'humain n'était plus liée à la nourriture et à l'architecture, qui sont à leur tour connectées à l'environnement. Donc, sa mentalité motivée par l'environnement est une connexion absolue et naturelle avec la nourriture et l'architecture, un vœu pour réinstaller la vie dans l'architecture, pour retrouver ce qui existait historiquement.
Cette appréciation pour l'histoire se retrouve dans son agence aussi où il y a une juxtaposition entre l'architecture simple et claire, plutôt contemporaine, avec des grands tableaux et portraits dans des cadres ornés qui sont historiques. Le mélange entre le passé et le présent fait partie de sa mentalité en même temps d'être une partie nécessaire de Paris en Vert.
En plus, en analysant l'endroit où nous avons déjeuné, le restaurant Nana, l'importance de la qualité de la nourriture se réalisait sur nos assiettes. Il a même mis l'accent sur ce fait.
Dans un entretien en 2012 pour le journal Azure, vous avez décrit que vous êtes un artiste avec l’architecture comme votre médium. En 2019, est-ce que vous voyez votre position comme « artiste » toujours si pertinent dans une situation entourée par l’accent sur la science, c’est-à-dire le réchauffement de la terre ?
Directement, il cite les trois clés nécessaires pour être un bon architecte, des clés qu'il a découvert pendant les trente dernières années de sa carrière : la connaissance, la conscience, et l’humain. Chacun et chacune existe dans son cadre individuelle. Par rapport à son expérience, ils ne se croisent jamais. C'est pour ce fait que tous les trois sont impératifs. Les architectes ne sont pas complets sans être en possession de tous. Il a expliqué qu'il avait « la connaissance, » qu'il avait appris « la conscience, » et qu'il a mis dix années pour retrouver le troisième : « l'humain. » Il me les a donné comme des cadeaux de l'apprentissage, une méthode de regarder la matière qui n'est pas couramment instruit dans les institutions. Pour clarifier, « la connaissance » veut dire l'intelligence traditionnelle comme des études scolaires en maths et histoire ; « la conscience » veut dire l'art et est attribuée aux artistes. Il a réitéré qu'il n'est pas seulement artiste ; qu'il a les caractéristiques de tous les trois de base pour être architecte. D'un côté, en changeant ce qu'il a dit en 2012, il est architecte avec l'intelligence, l'art, et l'humain comme des « états d'être. »
Comment sont vos pensées sur les idéaux de « ne rien démolir » comme une stratégie architecturale ? Est-il vraiment durable ? Est-ce que vous l’employez en ce moment ?
Cette méthode de construction est la seule façon dont nous pouvons avancer d'une manière durable. Le coût de la « destruction » ne fait qu'augmenter les émissions de dioxyde de carbone. Par conséquent, pour préserver la planète et aider à restaurer l’environnement, nous devons non seulement employer la méthode de « ne rien démolir, » mais nous devons également reprendre les éléments déjà détruits---des matériaux dans des décharges---et les réutiliser dans l’architecture contemporaine. La bataille est double. En évitant d'en créer plus, nous adhérons à l'une des lois fondamentales de la nature : la masse ne peut être ni créée ni détruite. C'est pour cette raison que Édouard utilise des déchets compactés et transformés en blocs pour construire ses bâtiments lorsque cela est possible. Une bouteille d'eau en plastique, par exemple, peut être réutilisée dans des murs.
Le changement climatique est considéré comme un mythe par une grande partie de gens dans ce monde. En prenant soin de ce fait, comment est-ce que vos plans peuvent se réaliser en même temps pour que leurs impacts puissent être ressenti par le public ? Le réchauffement de la terre n’est pas une question de demain ; elle est une d’aujourd’hui.
Les plantes, les plantes, les plantes par tout. Cela devient une question de restauration de la biodiversité. Pour commencer sur cette voie, nous devons redonner à la terre les facultés pour restaurer ce qui a été perdu. En créant un paradis très vert, une mise en œuvre de la faune, nous pouvons espérer que cela pourra être un pas dans la bonne direction. Un autre aspect à considérer est d'explorer quels types de matériaux sont réellement recyclables. Il a expliqué que s'il avait le choix de la forme ou de la fonction, il choisirait le moins plaisant pour gagner dans le domaine de la fonction. Cela s'applique également aux matériaux. Par exemple, il a proposé un bâtiment en cuivre. En raison de la nature de l'apparence du matériau, le maire n'a pas reçu, à l'origine, la gentillesse du maire de faire construire tout un bâtiment en ce métal. Mais, lorsque ce bâtiment ne vaut plus la peine d’être construit, il peut être détruit et le cuivre qui a déjà été construit pour ses murs peut être réutilisé. Ce n'est pas un matériau « creux. »
Pour ajouter, son stylo est en or, un matériau qui a la réputation d'être luxueux. Mais, selon Édouard, c'est l'un des matériaux les plus recyclables. La qualité doit être prise en compte. En repensant à la conversation sur la nourriture, la qualité avant la quantité est la mentalité qui règne. Dans sa méthodologie, le même argument s'applique ici.
Avec les idéaux de La Maison Édouard François, est-ce que l’architecture peut avoir assez d’impact dans si peu de temps en conjonction avec notre état actuel de globalisation ?
Dans une certaine mesure, nous ne pouvons rien faire d’autre que d’essayer, du moins il y a cela. Cependant, il convient de rappeler que l’architecture n’est pas la seule méthode qui devrait et peut être utilisée pour redonner à cette terre un minimum de fonctions réalistes, de préserver notre présent et d’assurer notre avenir.
Le mot « globalisation » est important à prendre en compte. Il existe ce paradoxe entre la globalisation et l'individu. Si on la regarde de manière scientifique et par observation, la globalisation est le produit du modernisme. Selon Édouard, le monde du modernisme peut être divisé en trois caractéristiques essentielles: l’internationalisme, l’hygiène et l’éternité en relation avec la technologie.
De manière détournée, ce qui explique ce paradoxe, le monde dans lequel nous vivons a connu la mort du modernisme, mais il continue à régler le produit du modernisme, c’est-à-dire la globalisation. Comment pouvons-nous gérer ce fait quand nous vivons dans l'ère technologique ? Comment pouvons-nous nous recentrer sur ce que l’ère moderne a perdu : l’humain. Dans ce paradoxe, l'humain est l'individu et doit trouver sa nouvelle place dans le monde globalisé. En examinant les raisons pour lesquelles cela pose problème, nous devons explorer notre conception de « l’ère technologique. » J'ajoute : Bruno Latour le dit mieux. Dans « Love Your Monsters, » il décrit que « nous confondons le monstre avec son créateur et imputons nos péchés à la nature sur nos créations. Mais notre péché n'est pas d'avoir créé des technologies, mais d'avoir échoué à les aimer et à en prendre soin. »
Pourriez-vous élaborer plus sur ce sujet. Par exemple, il existe une île qui s’appelle Kiribati dans l'océan Pacifique qui est considérée comme le premier endroit dans ce monde qui va disparaître à cause des niveaux d’eau croissants. Comment est-ce que l’architecture peuvent s’installer comme une forme puissante contre les résultats de quel je viens de soulever ? Comment est-ce que vous voyez le futur de Paris dans le cadre de l’architecture comme une véhicule qui change la façon dont nous vivons une ville ? Si nous prenons Haussmann et Le Corbusier comme des rêveurs qui avez des grands plans pour cette ville, où est-ce que vous pensées, ou même vos rêves se tombent par rapport à eux ?
Une question difficile, il m'a à son tour demandé pourquoi je me sentais si préoccupé par l'avenir. J'ai reformulé et recentré la question simplement pour aborder le présent. Parce que, en ce moment, ces inquiétudes qui semblent s’enraciner dans le futur sont, en réalité, notre présent. Pour réfléchir à notre présent, il a apporté les travaux pour lesquels un permis de construire a récemment été accordé à La Maison Édouard François. Le projet, qui peut être trouvé plus en détail sur le site-web du MEF, s'intitule Bordeaux Saint-Jean : Un Nouveau Méridien. Ce projet, dont la date d'achèvement est 2050, démontre cette convergence d'influences historiques et contemporaines pour installer une ville plus accessible reliant la Gare à la Garonne et pour mettre en œuvre son concept de bâtiment végétal dans toute la ville. Plantez le vert, sentez le vert.
Par ailleurs, il a décrit comment il s'est inspiré de Le Corbusier et du baron Haussmann.
Tout simplement, Le Corbusier comprenait le silence, il a compris la dimension de construction parfaite empruntée à la forme humaine : Le Modulor, mais il était un terrible dessinateur. Conjointement, Haussmann a révolutionné toute une ville avec des bâtiments que Édouard avait lui-même réutilisés---découpés, pour ainsi dire---pour créer quelque chose de nouveau.
Qu’est-ce que votre logo, celui sur votre site-web, représente pour vous et pourquoi est-ce que vous l’avez choisi comme symbole ? Si chaque ligne ou chaque “construction” est intentionnelle, quelle est la signification de ces lignes-là ?
Le narval, le logo rouge présent sur le site-web de La Maison Édouard François, est une représentation de lui-même. Le symbolisme du narval s’inspire du symbolisme de la licorne, considéré comme le seul animal vivant à posséder une corne semblable à celle de la créature mythique. La signification générale découle à la fois de la vie en mer profonde et aussi de la profondeur que la partie corne peut théoriquement se plonger. Par conséquent, le symbolisme est qu'il peut comprendre plus profondément que d'autres en même temps d'avoir des capacités de mieux comprendre l'ensemble d'un problème.
En parlant plus de lui-même, il a expliqué comment l’architecte typique est trois choses : socialiste, athée, et hétérosexuel. Lui, d'autre part, a décidé de briser ces trois « faits. » Au lieu de cela, il est aristocratique, catholique, et homosexuel. Comme le narval, il a plongé plus profondément sous la surface typique d'un architecte et a modifié le système. Cela peut même être vu dès le début, avec la création de Tower Flower, représentée ci-dessus et ci-dessous.


